J’ai d’abord peint en autodidacte.
En 1995, j’ai obtenu une licence d’arts plastiques à l’université Michel Montaigne à Bordeaux.

J’ai commencé dans les années 80 la peinture de « paysages » qui est restée pour moi le support privilégié de mon expression artistique.

Ce que j’exprime par ma peinture provient d’une nécessité intérieure de travailler sur la création d’un monde où se côtoient le réel et l’abstrait en interaction permanente.

Au fil de mon travail, le chaos primitif de la toile se transforme et devient porteur de sens et d’émotions.
Mon paysage mental apparaît chargé de multiples couleurs comme si je réagissais à l’uniformisation que l’homme s’impose.
J’aime le choc de la découverte dans le processus artistique.
Mon imaginaire construit mon monde parallèle. En témoigne mon travail sur des petits formats papier, en technique mixte (encre, crayons de couleurs, pastels) commencé dans les années 90 et que je poursuis actuellement (Galerie Bœuf à Bordeaux, 1994 et Forum des arts à Talence, 2017).

Dans les années 2000, j’ai souhaité restreindre l’objet de ma peinture et le choix de mes couleurs. J’ai mis en scène des salades dans des monochromes de verts. Cette mise en représentation m’a confortée dans l’idée que la nature nous donne à voir des éléments qui nous dépassent en imagination. Ces toiles ont été exposées à l’espace Mably en 2003 avec l’association Pluriel, en 2009 au Forum des arts à Talence et en 2017 au musée Albert Marzelles à Marmande.

Michelle Devaine

« Sur de modestes feuilles de papier, elle butine, comme une abeille moins sérieuse et plus désinvolte, les choix de la matière et de la couleur. Sans garde-fou, libre, elle explore toutes les possibilités des tons poudreux du pastel, jouant sur les reflets métalliques, trouvant dans les techniques mixtes le mystère et la poésie. »
Dominique Dussol, Journal Sud-Ouest, 1994.

« D’immenses monochromes verts, des végétaux qui sont autant de personnages peints dans leur intimité et qui invitent à s’aventurer dans des dédales d’ombres et de lumières. »
Journal Sud-Ouest, 2002.